C’est en écoutant les épisodes de balado de Sarah Stremming sur sa chaîne Cog-Dog Radio que je suis tombée amoureuse de son concept qu’elle nomme « The Four Steps to Behavioral Wellness ». Elle en parle constamment, et ce, avec passion et conviction.
Comme j’adhère totalement à cette notion du bien-être comportemental, j’ai osé demander à Sarah Stremming si elle me permettait de l’utiliser de mon côté, en mentionnant qu’elle en était ma source, bien entendu. Étant donné qu’elle désire ardemment que le plus de gens possible soient sensibilisés à l’importance de répondre aux besoins de base de leur chien, elle m’a donné l’autorisation de vous partager le tout.
Afin de mieux comprendre en quoi cela consiste, je me permets ici de traduire son article de blogue qui explique ce concept. Voici donc comment elle décrit elle-même les « Four Steps to Behavioral Wellness ».
Référence : https://thecognitivecanine.com/blog/the-four-steps/
Je parle de cette chose, cette chose que j’appelle « Les quatre étapes » du bien-être comportemental. Ces étapes, telles que je les vois, sont l’exercice, l’enrichissement, la nutrition et la communication. Mon raisonnement est que si ces quatre sphères, ces composantes clés de la santé mentale, sont abordées chez nos chiens, nous verrons moins de problèmes comportementaux. Ces étapes sont nées de ma vie avec les chiens, mais, de façon encore plus importante, elles ont germé de mon propre cheminement vers la santé mentale.
Exercice
Quand je dis « exercice », je ne parle surtout pas d’utiliser un tapis de course ou de faire du conditionnement sur des articles gonflables. Ce que je veux dire, c’est bouger tous les muscles du corps en étant à l’extérieur, sous le ciel et sur la poussière. Pour les chiens, cela signifie de courir librement, sans être attachés*, dans des espaces naturels. Chez les humains, les recherches sur ce sujet sont impressionnantes . Chez les chiens, nous n’avons pas de recherches qui supportent cela (à ma connaissance), mais une chose est claire : si les êtres humains, qui ont évolué pour vivre dans les environnements urbains, ont besoin de la nature aussi ardemment que les recherches le suggèrent, alors ne devrait-il pas en être de même pour nos chiens? Mes expériences anecdotiques avec mes propres chiens ainsi que celles des chiens de mes clients en font un oui catégorique.
Enrichissement
Chez les humains, ce sont des choses comme le tricot, le coloriage, les cours de yoga ou même les soirées de séries télévisées. L’enrichissement est ce que nous ajoutons à notre environnement pour maintenir notre cerveau actif. Il nous empêche de nous ennuyer et de développer des habitudes destructrices. Un animal de toute espèce (humain, chien, abeille) adéquatement enrichi est un animal auquel on a répondu à ses attentes. Ce concept a longtemps été adopté par la communauté zoologique; tout le monde sait que les pauvres animaux maintenus captifs dans les zoos ou dans les aquariums ont besoin d’enrichissement environnemental! Autrement, comment serait-il raisonnable de les garder en cage ou dans un aquarium? Malgré tout, quand même, certains propriétaires de chien oublient que leur chien domestique est captif, lui aussi. Ils ont un cerveau, ils ont des émotions, ils ont la capacité de raisonner. Ils ont des besoins émotionnels. Il est facile de leur fournir un enrichissement environnemental simple et cela ne devrait pas être considéré comme un extra, mais plutôt comme une normalité. Nous devons les nourrir tous les jours, alors pourquoi ne pas leur procurer de l’enrichissement en même temps. Les Kongs, les bols ralentisseurs et votre bac à recyclage sont d’excellents moyens de maintenir leur tête active sur une
base quotidienne.
Nutrition
Je ne suis ni une vétérinaire ni une nutritionniste, alors je ne vous dirai pas comment nourrir votre chien. Je vais vous dire que le domaine de la recherche au sujet de « l’axe intestin-cerveau » est grandissant et fascinant, c’est le moins qu’on puisse dire (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5641835/) . Alors que cette recherche chez les chiens ne fait que commencer, il y a suffisamment d’informations chez les humains m’indiquant que la nourriture fraîche semble le meilleur chemin vers la santé pour me convaincre de nourrir mes chiens de cette façon aussi.
Communication
Celui-ci est délicat. La communication est vitale dans toute relation et ce que votre chien et vous partagez est justement cela : une relation. Il est déjà assez difficile de communiquer avec les humains, imaginez avec une tout autre espèce! Les chiens font de leur mieux pour nous comprendre, alors il serait bien que nous tentions de communiquer plus clairement avec eux. Bonne nouvelle : il y a beaucoup d’informations sur le sujet. Mauvaise nouvelle : il y a beaucoup de désinformations à trier. Sachez cela, et cela au-dessus de tout le reste, vous n’avez jamais besoin de faire mal, de faire peur ou d’intimider un animal pour communiquer. Il y a toujours une autre façon.
Si Sarah Stremming parle de quatre étapes, alors pourquoi le titre de cet article en mentionne-t-il cinq?
Quant à moi, une cinquième étape doit être intégrée à la poursuite du bien-être comportemental : la SANTÉ. En effet, la santé est un élément primordial au bien-être, et ce, tant physique que psychologique. Vous n’avez qu’à penser à quel point une douleur physique persistante peut vous rendre impatient, voire agressif, pour réaliser que la santé a un impact majeur sur notre bien-être. Ainsi, un animal souffrant d’une douleur non perceptible à nos yeux, d’un problème digestif ou d’un stress constant n’expérimente clairement pas un bien-être optimal. La santé est donc un aspect extrêmement important qui ne peut être mis de côté quand on aspire au bien-être comportemental.
* Note importante de ma part au sujet de la marche sans laisse
Bien qu’il soit beaucoup plus profitable pour le chien de marcher librement, sans la contrainte provoquée par la laisse, nous vivons dans un endroit où il ne nous est pas permis de le faire. Donc, par sécurité pour les autres, humains et animaux, il est préférable de maintenir votre chien attaché afin d’éviter tout incident. Pour recréer l’effet de liberté, il est possible d’utiliser une longe (laisse de 10 à 20 mètres de longueur) qui pourra être attachée au harnais de votre compagnon.
Qui est Sarah Stremming?
Sarah Stremming est la fondatrice de The Cognitive Canine. Elle entraîne des chiens, accompagne des entraîneurs, participe à des compétitions d’agilité et d’obéissance et elle est intervenante en comportement canin. Elle voyage partout dans le monde pour aider les chiens et leur manieur à mieux se comprendre.
Elle a un intérêt tout particulier envers la résolution de problème chez les chiens de performance.
En plus d’offrir des séminaires internationalement, elle enseigne aussi à « Fenzi Dog Sports Academy ».